L’acidification des océans

Les causes :

On entend très souvent parler de la déforestation amazonienne et de ses conséquences sur la production d’oxygène pour la planète, mais beaucoup moins sur le rôle des océans qui produisent plus de la moitié de cet oxygène en absorbant environ 30% des émissions d’oxyde de carbone (CO2) dues aux activités humaines. C’est principalement le phytoplancton et les micro-algues qui se trouvent dans les océans, qui, grâce à la photosynthèse, participent au renouvellement de l’oxygène que nous respirons.

Toute altération du milieu marin, acidité et température de l’eau, entraine une disparition du plancton et donc une diminution du renouvellement de l’oxygène.

Comment évolue l’acidité des océans ?

Plus il y a de CO2 dans l’atmosphère, plus il s’en dissout dans les océans, augmentant parallèlement son acidité :

Le schéma ci-dessous traduit l’évolution du phénomène sur environ 2 siècles que les scientifiques évaluent à 26% d’augmentation d’acidité, qui, au rythme où c’est parti, pourrait atteindre 170% d’ici 2100.

 

 

 

Outre le CO2 qui en est le principal facteur, les océans absorbent également des composés azotés et soufrés qui ont un rôle acidifiant, et ont aussi pour origine les activités humaines :

Le CO2 provient principalement de l’activité humaine (anthropique) ;

 

=> Energie (Extraction des combustibles fossiles, raffineries, centrales électriques) ;

=> Agriculture, fermentation des ruminants, déforestation, urbanisation…) ;

=> Industrie (lourde et manufacturière) ;

=> Les transports ;

=> Les bâtiments (entretien, électricité, chauffage).

 

 

La Chine (pour 29,4%), les USA (14,3%), et l’Union Européenne (9,8%), représentent plus de la moitié de l’émission de CO2 anthropique de toute la planète.

A cela se rajoute les émissions naturelles de CO2 (Volcans, incendies, la respiration végétale et animale).

Pour les composés azotés (oxyde d’azote, NOx), il s’agit principalement des engrais utilisés dans l’agriculture.

Pour les composés soufrés (dioxyde de soufre, SO2), il s’agit des véhicules et installations de chauffage.

 

A noter que tout ce qui est transport (véhicules terrestres, avions et transports maritimes) est impliqué dans les trois domaines, CO2, NOx et SO2.

 

Conséquence sur la biodiversité des océans :

Les espèces les plus vulnérables, face à cette acidification sont celles qui sont constituées d’une structure calcaire ou d’une coquille, et donc, les mollusques, les coraux, et certains phytoplanctons.

A ce stade il ne s’agit plus de prévisions sur l’avenir, mais de constatations déjà faites, notamment à la suite de fortes mortalités dans des exploitations ostréicoles et les fonds coralliens.

 

 

 

 

Plusieurs espèces de poissons seraient menacées, par réduction significative de leur croissance et de leur fécondité.

L’acidité aurait également un rôle important dans la modification du comportement de nombreuses espèces.   Une expérience faite par des scientifiques a montré que, en acidifiant le milieu aquatique, des poissons clowns ne revenaient plus se réfugier dans les anémones où ils résident en temps normal, et que d’autres poisons, habitués à se cacher de leurs prédateurs avaient une réaction inverse, et allaient les côtoyer et se faire dévorer, ce qui entraine une véritable altération de la prédation.

 

C’est ainsi que différentes espèces sont menacées et pourraient disparaitre, causant ainsi un fort déséquilibre dans la chaine alimentaire, entrainant la disparition d’autres espèces qui s’en nourrissent.

Au bout de la chaîne, on estime qu’environ 500 millions de personnes vivent de la pêche.

Selon la FAO, le poisson fournit à plus de 1,5 milliard d’habitants de la planète près de 20% de leur consommation de protéines animales ! Et la consommation par habitant augmente d’année en année (17,4 kg en 2006, 18,8 kg en 2011).

Aux conséquences de l’acidification des océans, il faut rajouter celles de leur réchauffement, de leur pollution et  de l’impact de la surpêche.

 

Vidéos sur l’acidification des océans :

Vidéo 1 (8 mn 25) Prélèvements en Méditerranée : Cliquez ICI

Vidéo 2 (3 mn 43) Explication du phénomène : Cliquez ICI

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